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  • 2850OsakaEn l'an 2550, arrive un phénomène cosmomagique. La collision de deux mondes, l'un que nous connaissions gangréné par la guerre, la pandémie et les crises économiques. L'autre, où la plus petite particule est imprégnée de magie et dont la vaste étendue de reliefs est habitée par des civilisations insoupçonnées. 300 ans, c'est le temps qu’il fallut pour que cette fusion aboutisse, le temps pour permettre à ces deux mondes de ne faire plus qu'un. À la découverte d'une planète comme une pièce et ses deux faces, que vous soyez un Humain utilisant les arcanes pour faciliter votre quotidien et atteindre vos ambitions, un Porteur de pouvoirs les exploitant pour vous et vos semblables, ou bien encore l’une des multiples Créatures usant de leurs particularités dans leurs quêtes personnelles, ce grand carrefour cosmopolite fantastique qu'est Osaka vous attends. Maintenant, c'est à votre plume de jouer.
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    Comme à son habitude, aux aurores, Nethradath ouvre son dojo. C’est son unique source de revenu – l’argent il a toujours du mal avec et ne comprend pas l’intérêt des humains devant ces bouts de papier et ces pièces rouillées – mais aussi sa seule occupation depuis ces nombreuses décennies. Ses disciples sont là depuis un certain moment aussi et avoir des nouvelles têtes est très rare. Autant car son premier test est une prémices à la difficulté de son art martial, mais aussi car il pousse volontairement la personne dans ses derniers retranchements. Peu arrivent à suivre le rythme et c’est bien pour ça que son dojo est réputé pour être le plus élitiste. Personne n’entre car il y a de la lumière, c’est un fait avéré et même ceux qui sont préparés ne le sont jamais assez.

    Il enlève ses chaussures tout en déposant ses affaires dans son casier afin de s’habiller dans sa tenue blanche habituelle… Ceux qui sont ici ne ressortent pour ainsi dire jamais, chacun d’entre eux perfectionnes ses aptitudes et tous rêves un jour de surpasser le maître ! Mais c’est comme essayer de gravir une montagne qui grandit de plusieurs kilomètres de seconde en seconde sans jamais s’arrêter, cela relève de l’impossible. Là où beaucoup de créatures sont jeunes et n’ont pas connu cette ancienne guerre, Nethradath fait partie de ces rares personnes à l’avoir vécu en ayant participé activement à la destruction d’autrui. Peut-être cherche-t-il – dans un espoir fou – de trouver des créatures capables d’embrasser son chemin de guerre et de sang ?...

    Ses mains attachent sa ceinture avant d’installer son bokken entre elle et sa tenue afin qu’elle ne bouge pas de place. Son regard verdâtre croise son reflet dans le seul miroir… Ses sourcils se froncent avant qu’il ne sorte de là pour rejoindre la pièce centrale.
    Le dojo est en plein centre-ville, au milieu de la populace et contrairement à ce qu’on peut penser il n’est absolument pas flashy, pétant de lumière. C’est une simple porte à pousser avec pour enseigne « Dojo Ederith ». A part ceux qui ont créé la page sur le web pour connaître les horaires approximatifs d’ouverture – très tôt à très tard – il n’y a pas de site-web, pas de téléphone, pas de vue en 3D de l’intérieur. C’est d’ailleurs écrit – non pas de sa main car il a encore du mal avec le commun – sur un écriteau à côté de la porte : technologie prohibée.

    Lorsqu’on rentre à l’intérieur on est directement dans le vif du sujet : un très grand dojo, spacieux avec un sol totalement en tatami renforcé sauf à l’entrée jusqu’aux vestiaires qui se trouvent à droite. Il suffit de longer toute la salle et de passer une nouvelle porte battante pour rentrer… Pour rentrer dans la norme – et pas se faire prendre une prune – il y a bien évidemment un vestiaire homme et femme. N’allez pas lui demander de faire tous les genres possibles, il a déjà beaucoup de mal à différencier un homme et une femme. A part la voix, peut-être, et encore. À l’intérieur de ces vestiaires se trouvent plusieurs grands casiers où on peut ranger ses vêtements. Beaucoup sont libres mais certains sont fermés avec le nom des élèves ! Celui de Nethra se trouve non pas ici mais dans une pièce à part – à gauche du dojo – où il regroupe ses papiers, ses affaires. C’est là que les inscriptions se font mais aussi le paiement à l’année semblable à un forfait. Heureusement qu’une secrétaire vient de temps en temps pour s’occuper de tout ce merdier sans nom…

    Car on l’imagine bien, aucun contrat n’est électronique. Aucun ordinateur, aucune technologie… Tout se fait à l’ancienne avec les moyens les plus simples possibles : des feuilles imprimées et des stylos.

    6h00 du matin. C’est l’heure d’ouverture et comme à leur habitude, quelques disciples passent les portes. Ils saluent tous leur maître en s’inclinant – une normalité japonaise que Nethra a prise, car il ne veut pas imposer son salut racial – avant d’aller se changer en la tenue de dojo : une tenue blanche et noire semblable à ce qu’on peut avoir pour l’aïkido… Cela s’annonçait être calme aujourd’hui.

    Comme d’habitude il entraînera ses disciples. Comme d’habitude il n’y aura personne d’autre qu’eux. Comme d’habitude il finira sa journée vers les coups de minuit pour ceux qui sont friands de l’exercice du soir… Mais la journée ne s’annonce pas « comme d’habitude ».
    Nethra sera sur le côté, regardant ses disciples s’entraîner d’arrache-pied non pas pour sa battre mais pour se renforcer… et comment ?... Des pompes avec des poids de quarante kilos sur le dos.
    Du bon matin, ça réveille, non ?
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    Nethradath EderithCréature
    Nethradath Ederith
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    Un maître, des disciples, et une nouvelle rentre dans un Dojo...



    Sa vie n'avait jamais été des plus simples, à la gamine ici présente. Encore bien jeune, elle découvrait toujours plus de choses, et nourrissait son désir de Justice un peu plus chaque jour qui s'écoulait lentement... En effectuant son travail de bonne à tout faire, le temps d'être en mesure de passer ses concours de Police, et les réussir. De se faire un minimum de budget, pour ne pas être un poids pour ses parents adoptifs, et finir plus indépendante et pas trop perdue dans le Japon.
    Mais apprendre prends du temps, 3 ans, c'est peu, quand on y pense. C'était un exploit, qu'elle se débrouille si bien dans la langue, et aie maîtrisé le Kendo, mélanger à du Karaté et Aïkido. Son père adoptif n'avait trouvé de toute façon que ces sports-là pour que notre Ondine puisse se défouler... Et plus que se défouler, la jeune femme avait toujours l'objectif d'atteindre des niveaux démentielles d'où sa stature plutôt musclée pour une dame d'1M78. Elle n'est pas que sec, mais sa force n'est pas à en douter. Pas besoin d'énormes pecs, pour être fort.

    Cependant, ce n'était toujours pas suffisant : pourquoi ? Car elle se sentait toujours en danger, avec ce passé qui était présent sans l'être. Si elle rencontre des ennemis, comment se défendre ? Si un jour, Ivan ressort et réapparaît jusqu'ici ? Ce serait un merdier sans nom face à son père adoptif.
    Et elle ne veut pas trop mourir, étrangement.

    Mais ces entraînements habituels ne suffisent plus. Ce n'est pas assez, le progrès est absent, il faut trouver un nouveau professeur. C'est le plus dur : car chaque Professeur, Ioenna le teste, s'assurant de la possibilité de progrès ou d'utilité du “sport” visée. Pas facile, quand tu mets tes profs K.O avec son mélange subtile d'arts. C'est ça, le problème. Ayant tellement appris, il lui faudrait un vrai combattant pour réussir à la sortir de cette impasse, qui est bien plus forte que tout, et résistant. Quelqu'un d'aussi dangereux qu'Ivan. Ou d'autres.
    Ça fait peur, ça ne fait pas plaisir : mais on parle de survie, pas de sport. Du moins, c'est comme ça que le voit la Russe.


    Alors, aujourd'hui, elle va se rendre à un petit Dojo, dont elle a vaguement entendu parler par un gars bourré, qui en vantait le fait que seul les vrais pouvaient “survivre” là-dedans. Que ce n'était pas pour les misérables comme eux... Elle avait pris le nom et c'était démerder pour trouver l'adresse, avec juste ce qu'il faut. Pas besoin d'ordinateur, et il n'apparaît pas sur les trucs informatiques. Tant mieux : elle n'aime pas ça.
    Ainsi, la jeune femme ouvrit la lourde porte, avant de la refermer aussi silencieusement que possible, ne voulant pas trop perturbée la séance en cours. Vêtues de sa veste en cuir, les mains dans les poches à l'entrée, une grande respiration s'imposa.

    Retirant la veste, et ses chaussures, elle s'avança plus près possible, avant de s'incliner avec une immense politesse et respect, puis de se redresser avec une détermination à faire trembler les murs. Une tel aura de vécu et d'envie, ce n'est pas tous les jours qu'on en croise.
    Son œil valide se posa alors sur ce qui était le maître du Dojo, saluant à nouveau.

    Je viens vous défier.Déclara-t-elle, avec son accent. Et pas rien de miette de combat...

    Posant son manteau, et révélant à sa taille son propre Boken, elle semblait prête à en découdre, d'un vrai combat pour jauger ce qui devait devenir un maître. Son Boken, était magnifique, mais tellement abîmé par la vie : comme elle. Trop utilisé, probablement, on sentait les marques d'usures à force de taper contre des poteaux d'entraînements ou des sacs : plus que des personnes. Choix qui avait sûrement dû être fait, car elle pouvait exploser les os des autres au bout du compte, des humains surtout d'ailleurs. Plus faible, physiquement.
    De même, sa tenue de sport bien voyante, elle ne portant pas la plus belle des tenues, juste assez pour bouger tranquille et transpirer : dévoilant aussi que se faire frapper ne l'effrayait pas, aucune couverture ou tissus pour trop se protéger des contre-coups. Le naturel, et juste le dessin de ses propres muscles.

    L'Ondine se tient avec une prestance rare, et grand respect. Elle ne doute pas de la puissance de celui-ci, mais il faut se parfaire, alors il faut se défier et se jauger. Jauger pour savoir si c'est ce qu'elle a besoin pour survivre, ou si elle doit tracer sa route autrement, chercher ailleurs.
    La Rouge aimerait juste éviter de finir dans des trucs clandestins, au possible.

    Et je ne veux pas d'un petit test mou. Je viens tester, comme un combat où tout est permis : la blessure aussi. Tester les limites, et voir ce que vous avez à offrir. Ne soyez pas tendre, j'en veux pas.

    Dans son oeil brillait d'une détermination grande, et sans faille, l'enfer d'un passé loin d'ici, et l'envie de vivre quoiqu'il advienne. Une envie de Justice si forte, si grande, mais de colère et de vengeance aussi. Bref, des sentiments mêlées, puissants, mais pas toujours en contrôle : cela se devinait, ne serait-ce qu'à son positionnement et son aura, son désir d'aller plus loin. C'était sa force, et sa faiblesse.

    C'était maintenant à Nethradath de faire le choix de la suite de cette danse.

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    Ioenna DimitriCréature
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    Alors qu’ils commencent leur cent-huitième pompe, un événement dérangeant brusque l’entraînement des jeunes disciples. La porte s’ouvre. Celle même qui ne s’ouvre que pour voir les habitués rentrer et partir. Celle qui n’a jamais l’habitude de s’ouvrir plus tard dans la matinée. Le regard de Nethradath n’a pourtant pas bougé d’un iota de ses petites fiertés, il est concentré, il regarde chacun de leur mouvement, constate leur limite et voit leurs avancées. D’un pas lent, il se déplace les bras croisés alors qu’aucun ne moufte en entendant les pas. Tout le monde le sait, il ne faut absolument pas se laisser distraire par son environnement. On doit rester concentré même si ses proches se font violenter, même si les choses les plus chères à nos yeux s’effacent, il ne faut jamais perdre de vue son objectif : notre ennemi. Et ici leur ennemi est leur limite. Ils doivent le battre et le surmonter afin d’en trouver un nouveau, encore et encore. Le maître est sûr d’une chose : personne n’est limité dans ses compétences. Si on le souhaite, on peut devenir ce qu’on veut avec la force que l’on souhaite. Il suffit juste de ne jamais lâcher et de savoir comment s’entraîner.

    La créature contourne les élèves et vient au plus proche de monstre qui vient de s’arrêter de marcher lorsqu’elle daigne prendre la parole. Son regard se tourne vers elle, il est froid, songeur, pénétrant. Il jauge toutes les fibres de son corps comme une bête cherchant les failles de sa proie. Car c’est ce que sont toutes les personnes ici, une proie pour le chiroptère. Il ne lui faut que quelques secondes pour voir l’entièreté de la force de cette créature.
    Elle a du vécu. Des blessures. De la force. De la volonté.
    Mais il lui manque deux points importants : de la véritable puissance et surtout de l’expérience. Personne ici n’a connu la guerre. Personne ici ne se doute un instant de l’aura belliqueuse qui se cache derrière le regard froid du maître. C’est ce qui fait pourtant de lui un génie dans son art ! Si elle lui montre beaucoup de respects il n’y prête aucunement attention à ça… Pourquoi courber l’échine pour saluer un maître de dojo sans en connaître sa force ? Pourquoi se mettre dans une situation de soumission alors qu’on est sûr de soi ? La créature marine vient de briser toute son image rien qu’avec ça.
    Si elle voulait vraiment montrer sa détermination, elle l’aurait frappé, là, tout de suite. Mais il n’en est rien.
    Il se tourne entièrement vers la frêle avant de décroiser ses bras. Elle vient de lui demander un combat… Avec des blessures… Sans se retenir ?... Sait-elle que chaque élève ne s’en est jamais tiré sans blessure lors de leur test ? Bien sûre que non elle ne le sait pas car ces élèves ne parlent pas de ses cours… Du moins pas tout le temps.

    « Aucune limite. Tu peux utiliser arme, magie, force. Jamais retenir ici. Jamais. » Sa voix tantôt grave, tantôt rauque ne dévoile aucune émotion c’est à se demander s’il en ressent réellement. Ironique de dire de ne jamais se retenir lui qui ne montre qu’un quart de sa puissance…

    Il se tourne vers ses élèves d’un pas lourd.

    « Debout. Je prends la place. »

    Sans un mot ils se relèvent en prenant leur poids entre leurs bras et viennent – essoufflés – s’asseoir sur les côtés laissant libre place au maître des lieux. Nethradath se positionne au centre et vient d'enlever son haut dévoilant sa musculature finement ciselée mais sans aucune cicatrice. Beaucoup diraient qu'il n'a rien vécu, la réalité est qu'il peut sans mal régénérer sa peau.

    « Je te laisse attaquer en premier. Si tu touches corne, tu as droit d’apprendre mon art. »

    Les disciples retiennent leur souffle alors que leur maître semble avoir un million d’ouvertures. Il a les bras lâches, il ne bouche pas, il ne semble pas un instant se soucier de la force de la créature. C’est même pire que ça, il la sous-estime ! Et à raison…
    Car un vrai combattant ayant forgé son expérience dans la guerre peut sans hésiter dire qu’il est insaisissable. Ses ouvertures sont des pièges. Sa posture simple est en réalité complexe… Son pied droit est à peine avancé, d’un millimètre. Sa main gauche n’a qu’à peine bougé, prête à tout instant à se saisir du visage de la créature et à l’éclater par terre. Son corps entier est prêt à la faire tomber.
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    Nethradath EderithCréature
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    Musique d'Ambiance:

    Tout se passait plus ou moins comme elle s'y attendait d'une personne qui avait un vécu et un grand recul. La jeune femme avait remarqué la droiture des élèves, qui était un signe de ce qu'il était ici : l'objectif, et la vision toujours de ce qu'il faut. Une concentration qui ne doit jamais être perturbée, tant que ce n'est pas ce qui vous concerne.
    C'est ce qu'il faut, ce genre de concentration.

    L'homme-créature étrange finalement dédaigne enfin son attention sur elle, sans aucune émotion visuellement apparente : visuellement, phonétiquement. Faisant cligner un instant l'œil de la jeune femme devant ce fait, elle le mit de côté bien rapidement.
    Cela changeait de ce qu'elle avait pu connaître et de la folie explosive : mais ce n'était pas plus mal. A vrai dire, si elle pouvait avoir ce genre d'attitude, ce ne serait que pour le meilleur de son point de vue. Toujours debout, tenace, ce fait ne la décontenancé pas. La Rouge prit note, simplement, que ce n'était pas un sentimental, et que c'était tant mieux.

    Il fit partir les autres élèves sur le côté, prenant sa position après avoir retiré son haut, définissant aussi le défi que devait réussir l'Ondine pour devenir élève, avant de paraître terriblement nonchalant et libre au milieu de cette salle.
    Ioenna posa alors délicatement ses affaires dans un coin, sage et tempéré, ne se jetant pas comme une bête assoiffée de sang étrangement, malgré l'aura qu'elle dégageait. Puis pénétra le tatami, faisant face de toute sa personne à celui qui allait maintenant la tester... Et cela avait commencé dès qu'il avait pris place, lui.

    Sa position était vulgaire, fausse. Pour un débutant, ce serait étrange et incompréhensible. Pour un débutant sans vie, sans expérience.
    Ioenna manquait de l'expérience, mais la vie l'avait rendu et transformé en odieuse machine de combat précise et volontaire. Le tout était qu'elle devait accepter la nature profonde de celle-ci, qui l'effrayait en temps normal : car accepter son passé destructeur l'ait transformé en puissante jeune femme qui pourrait mener la justice à bien... Signifie accepter des faits monstrueux et qu'il ne faut pas dire à voix haute.

    Toutefois, perdre n'était pas une option. Gardant l'œil valide sur son adversaire, elle ne s'était clairement pas jetée sur lui, et l'observer... Cette fois très différemment.

    Le froid. Les gelures. Le sang. L'odeur déchirantes de la mort et de l'alcool. Le bruit. La douleur. Le goût.
    La Russie.

    Sa position devient tout autre. Mélangeant subtilement toutes ses connaissances, elle avait néanmoins une position plus bestiale, qui avait tendance à décontenancer les maîtres qui ne savaient rien des combats de rue, ou de la vie réel, de la vie en danger de mort.
    La jeune femme laissée la chaleur du désir de vivre et vaincre à tout prix l'envahir, le sang bouillir, et la renforcer naturellement par l'instinct animal qu'est la survie. Son œil, plus exorbité, fixer le moindre geste changeant de l'adversaire.

    Tout était permis. Comme les vraies batailles. Comme contre le Yakuza.... L'enflure.... Croquant ses dents dans un claquage naturellement qu'elle ne put retenir, on sentait l'aura se changeait doucement dans une forme voluptueuse de monstre dégoulinant qui avait déjà tuer, probablement. Les plus frileux auraient déjà tenté d'arrêter, pas celui-ci. Il ne disait rien, et semblait même “ennuyer” vu son manque d'émotions.
    C'était... Ce qu'il fallait.
    Il avait dit que le premier coup serait à elle, mais après celui-là et selon le taux de l'erreur de visuel, le contre-coup sera très fâcheux. Elle n'a aucune magie, juste son intelligence, son caractère, sa vie, sa force. Ses envies, ses pulsions ! Ces seuls alliés.

    Écoutant son rythme cardiaque comme une musique entêtante, elle analysait chaque partie du corps bien visible ou non. Sortant le Boken... Elle le jeta soudainement, d'un saut doublé d'un kick, le propulsa à pleine vitesse sur le maître des lieux, le temps du saut était suffisant pour s'équiper de ses gants de combats améliorés de vis tranchantes, fais-maisons, avant d'utiliser le plafond -car oui, elle avait sauté aussi haut que ça – pour se propulser vers lui....
    Mais non, d'un jet de bande bien visée, enrouler contre une partie solide, elle tira assez pour changer sa trajectoire le plus rapidement possible, avant de rouler dans les airs comme la danseuse d'un temps, et choper la main bloquante de celui-ci droit dans la gueule en mordant de toutes ses forces... Merde.

    Il avait eût le temps de foutre la main, et elle n'avait pas mordu la corne. Échec. Pas assez rapide !

    Relâchant la pression, elle eût pas le temps d'éviter les premiers contre les coups, mais put récupérer son Boken dans sa danse macabre avec celui-ci. Qu'importent les maux, la douleur, même si elle vola à un moment en gloussant avant de se rattraper comme une bête à quatre pattes, retenant ses autres gémissements. Pas de temps à perdre, Ioenna.

    Ivan Dimitri. La Russie. En face. La mort. Ioenna !

    La mort, je lui dis non.

    Venant d'éviter une nouvelle attaque de force et précision remarquable, toujours sans jamais toucher son objectif, elle refusait l'abandon et se décuplait de stratégie et de souplesses. Sa maîtrise du Boken pur en combat était excellente, mais pas assez rapide.
    Sa maîtrise des points vitaux et dangereux était excellente. Mais pas assez rapide, manque de force.
    Sa volonté de réussir était surprenante. Mais pas assez rapide, son corps ne suivait pas.

    Et pourtant, ce corps ne lâchait pas alors qu'elle devrait probablement abandonner, quand elle entendit des trucs se briser, et qu'hurler était probablement un seul choix. Mais... La jeune femme ne le laissait pas terminer, ni accepter. Tant qu'elle était consciente, et qu'elle bougeait : ce n'était pas fini !

    Elle trouvera la feinte.... Car sa vie en dépend ! Qu'importent les os, le sang, les organes douloureux, les blessures ! La vie est à toi, fais la tienne, Ioenna. Maîtrise toi, Maîtrise ton démon et utilise le à bon escient contre ton ennemi, remporte ta victoire.
    Oui, la voix lui parlait à nouveau, la voix folle de ce temps, cette aura encore plus meurtrière et dégénéré qu'avant, qui semblait doucement l'envoûter et l'enrouler dans des bras gluants et dégoûtants, cacher sa vision et sa bouche, d'un sourire pervers et disproportionné. C'était la vision qu'elle donnait, dans cet état délabré qui refusait l'abandon, mais aussi d'accepter le “elle” intérieur.

    Le second round n'avait pas commencé, malgré une victoire quasi-certaine du Maître ici, voyons comment il a su contrer avec malice chaque astuces de la Russe, et sa réaction face à son degré de violence plus élevé qu'une norme, quand on devine qu'elle n'a que 20 ans.

    Ce récit, qui va suivre, vous fera comprendre l'endurance de l'Ondine, mais aussi, sa stupidité à ne pas vouloir abandonner. Soyez attentif, le Professeur va donner cours.

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    Nethradath en a vu des combattants. Des fois frêles, des fois imposants, ils n’ont pourtant jamais retenu son attention tellement qu’ils ne valaient rien. Que valent des années de magie si on se fait broyer les os en une fraction de seconde ? Que valent des années d’entraînement intensif pour augmenter sa force si on est faible psychologiquement ? Nethra dévorait ces créatures comme un humain prendrait des céréales. Ils ne sont qu’un amuse-gueule, en fait non, ils sont ennuyants. Qui peut donc alors attiser une once de curiosité à cette bête assoiffée de guerre ? Le même type de créature, dangereuse, brutale, destructrice.

    Si l’habitante des océans a montré un énorme respect au premier abord, sur les tatamis c’est une nouvelle vision qui s’offre à lui. Il ne daigne pas un seul instant lâcher une expression. Neutre. Vide. C’est tout ce qu’il est actuellement. Il ne se sent même pas en danger à la vue des dents tranchantes, ni même à cette soif inextinguible qui doit la ronger depuis plusieurs années. La première chose qui lui vient à l’esprit c’est que cette petite chose infiniment ridicule doit sûrement appartenir à une race combattante, comme la sienne, néanmoins c’est impossible. La jeunesse transpire sur son visage tout comme son vécu. Évidemment, on ne va pas demander au chiroptère de la comprendre, il sait juste qu’elle a dû suffisamment subir pour pouvoir montrer un tel visage aujourd’hui. Est-ce que ça l’intéresse ? Non. Car pour l’instant, comme il l’aime le penser : elle n’est rien qu’un grain de poussière dans son existence beaucoup trop longue.

    Chacun vient ici pour quelque chose. Pour sa fierté. Pour devenir fort afin de protéger ses proches. Pour être le meilleur dans ce domaine et percer dans le milieu des arts martiaux… Et pour ce rare cas : car on veut prouver qu’on est bien plus puissant que le passé et que si ce dernier nous rattrape, on peut l’égorger sans même se dépenser. Une mort rapide qui est accompagnée d’une douleur insurmontable. Avec trois cents ans de plus cette créature pourrait devenir presque aussi destructrice que Nethra… Pour ça il faut que sa race lui permette de vivre autant !

    La première attaque est dotée de feintes et de ruse propice à ceux qui veulent en terminer d’un coup. Ses mouvements sont rapides pour les élèves mais pour le maître il a l’impression d’avoir la possibilité de faire cuire des pâtes – et les rater ! – tout en faisant mille pompes. Le changement de trajectoire provoquée par un mouvement audacieux d’une des bandes qu’elle possède sur l’une des nombreuses barres de fer – grinçant sous son poids - , l’arme qu’elle enfile comme si de rien ni personne ne peut l’arrêter, puis la morsure… Cette morsure qui aurait pu être fatale pour n’importe qui vient d’être arrêté d’une main.

    Le maître n’a pas bougé d’un iota, il a juste paré avant de contre-attaquer d’un coup-de-poing si violent qu’on entend le craquement sinistre des côtes résonner. Ce premier poing a fait tomber nombreuses personnes envieuses de rejoindre le dojo.

    La créature, elle, se tient à quatre pattes, comme une bête affamée, comme un monstre voulant réussir à dévorer sa proie. Cependant même avec toute la hargne qu’elle possède, jamais il ne va bouger de sa place… Un pied restera fixé à cette position tandis que l’autre se déplace de quelques centimètres en avant, puis en arrière.
    À chacune des tentatives, un nouveau coup surviendra plus violent que les précédents, plus dangereux pour n’importe qui de normalement constitué. Mais la bête marine ne lâche pas même si du sang commence à couler de la commissure de ses lèvres ! Elle se lève et continue de se battre pour son objectif.

    Plus la créature subit, plus elle rentre dans une transe semblable à ce que certains dénomment « la folie du combat ». À ce stade on ne contrôle rien, on n’est même plus conscient de ce qu’on fait. On veut à tout prix réussir son objectif, son but, qu’importe le coût de payer même si celui-ci doit lui voler sa vie.
    À ce stade : Nethradath se lasse. Il déteste ce genre de vision car il lui rappelle trop bien sa race dans ses derniers moments… ça l’énerve, le fruste, lui donne envie de terminer cette leçon de la pire des manières. Mais il est conscient de son rôle et de son environnement. Nulle créature ne doit être laissée à l’abandon quand celle-ci n’a même plus la volonté de se contrôler.

    Pendant ce mini-break de quelques secondes, le monstre à la corne blanche lève un doigt.

    « Je change la règle. Viser un point te faire perdre efficacité. Si tu me blesses, tu as gagné. » Même une éraflure compte. Il ne la sous-estime pas néanmoins il ne supporte pas se battre contre un adversaire bridé par une règle. Il se tourne vers elle et se prépare cette fois au combat avant d’ajouter un mot qui vient à terrifier tous ses élèves. « Un quart. »

    Un quart de sa puissance. Voilà ce qu’il va utiliser, là, maintenant. En une fraction de seconde une aura sinistre vient l’entourer pour se loger sur ses mains comme ses jambes. Le Drath revisité comme il l’aime l’appeler. Il pose son pied gauche sur le tatami et disparaît. Sa force et sa vitesse ont augmenté, à chaque fois où la créature marine pourra le voir c’est quand il aura posé un membre sur le tatami. Mais ce n’est point suffisant pour l’attraper car à peine atterrit qu'il disparaît de l’autre côté.

    Un élève vient de souffler des mots qui résonnent dans chacune des petites têtes de ses disciples : la technique du Sornith Vreeth. Elle a pour but de déstabiliser l’adversaire en usant de sa magie pour augmenter sa propre vitesse et sa propre force. À haut niveau, on a l’impression d’être un simple courant d’air, qui est littéralement la traduction de cette technique. Le problème, c’est qu’un individu incapable de manier corps et magie ne pourra le faire que quelques fois… Face à un expert en la matière comme Nethra, on ne compte même plus en « quelque » mais en « plusieurs dizaines ». À terme, celui qui la subit finira par voir des images rémanentes qui ne sont qu’un simple « bug » du cerveau qui tente de mêler la logique à l’illogique.

    Et c’est au quarantième saut qu’il frappe d’un coup de pieds violent bien placé dans l’épaule – déboîtant celle-ci et sûrement l’autre avec – avant d’envoyer valdinguer la nouvelle venue à l’autre bout du dojo sous sa puissance « retenue ». Le maître se remet debout sans montrer aucune garde, il n’a même pas transpiré une goutte.

    Ceci annonce sûrement la fin de test d’initiation… Est-ce une réussite ou une perte ?... Tout dépendra du réflexe monstrueux qu’a pu avoir Ioenna.
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    Le combat n'allait probablement pas s'éterniser, et l'Ondine s'en doutait. La folie de celui-ci lui montait à la tête, car les flashs si fort de la Russie venait troubler sa raison. Tout adversaire, si puissant que celui d'en face qui avait su démontrer cela avec une aisance folle.
    Bien qu'elle ne se laissent pas dévorer par la surprise. C'était ce qu'elle attendait de lui aussi, un tel répondu, naturel. Le plus perturbant était sûrement “l'ennui” de l'homme, qui clairement, ne pouvait pas y aller à fond, même devant l'aura – donc la force mentale – déployé par Ioenna.

    Il y avait un fossé si grand... Et ça, c'était...

    Pour le moment pas définissable, car ce n'était pas fini !

    Voilà qu'il semble s'agaçait de la longueur, vu qu'il change la règle. La jeune Russe l'écoute avec grande attention, voyant alors tous les points possibles et imaginables, le tout était de réussir à faire assez mal pour faire saigner. Pas besoin d'une grosse blessure, mais il va falloir se la jouer encore malin, et subtile.
    Toutefois, le changement de règle apporte aussi une autre surprise un peu moins agréable pour la jeune femme. Un quart de puissance ? Difficile d'imaginer ce que cela signifiait ni rien, alors que les élèves semblaient avoir une appréhension certaine au mot du Maître.

    Il disparut, purement et simplement. Un tel pas : un truc similaire, elle l'avait vu malheureusement pour elle. Le Yakuza avait usé de ce genre de rapidité titanesque et monstrueuse, où elle avait manqué la mort par sa propre batte de peu quand il décida de questionner l'ondine.
    Ainsi, le Maître était capable d'un truc similaire, elle ignorait comment, mais cela ne faisait qu'argumenter l'envie de devenir sa disciple la plus sincère et fidèle, et de gagner. Car ce serait aussi une victoire, sur ses anciens échecs.

    Il bougeait vivement, rapidement. Ah, le suivre même à l'œil nu ? Ce n'était pas possible, surtout qu'elle avait une vision encore plus limité que ceux avec deux yeux. Comprenant bien vite avec des effets de rémanence qu'elle sera inapte à agir dans ces positions et dans cet état, même dans sa défense bien trop fragile.
    Le combat, c'est des sensations, c'est des sens. Sa vue ne marche plus, ne compte plus. Alors usons de l'ouïe, qui est très fine chez elle. Sans le montrer, pas besoin de fermer l'œil pour oublier de “regarder”. Il suffit d'oublier l'existence de la vue, entraînement acquis par le fait de “refuser” de voir ce qu'elle faisait gamine, mais de pouvoir le faire au “toucher” et à “l'oreille”.
    Eurf, encore une fois, le passé lui avaient offert un truc plutôt bien pour se défendre... Fallait juste le faire.

    C'était, difficile. Même le son était presque indistinct, alors qu'il touchait rarement le sol. C'était... Tellement léger, fragile, des débris dans l'air et dans le calme, si peu intense qu'il fallait le vouloir, pour tenter de suivre la trace sonore, et de tenter d'y faire un chemin.
    Cela vous paraît long, mais toutes ses actions se font sur le peu de temps qu'il lui reste, la réactivité est toujours très importante : même au boulot ! Qu'importe les situations, si t'es pas réactifs, tu perds de toute façons.

    Ça ne cessait pas, ses quelques attaques ne firent aucunement mouche. C'était comme danser contre la tempête, et qui l'ébranler, alors que le sang couler plus fort et que la douleur devenait terriblement pénible à supporter et porter, l'alourdissant.
    La dernière stratégie... Était plus suicidaire, mais si elle ne parvenait pas à innover avant, il faudra tenter celle-ci. Ce dernier atout dans la manche, comme on dit.

    Le moment fatal arriva, clairement, distinctement... Oh, bien qu'elle tentât une parade, ses épaules se disloquèrent dans un bruit assez affreux, et dans un cri échappé avant de voler, roulant sur le tapis, dos au Maître.
    La douleur la fit trembler... Alors que sa conscience se débattait pour rester là.
    Cependant, un petit rire s'entendit.

    Se laissant rouler vers l'homme pour pouvoir le regarder et faire signe de regarder sur son torse, le bas plutôt.
    Quand on regarder sur la hanche la plus à découvert au moment de l'impact, lors de sa parade, elle avait laissé le bras faire son action, prenant la puissance de l'impact, pour y faire sortir la lame de ses gants maisons, dans la hanche et l'érafler sur quelques centimètres. Une blessure minime, qui saignait que peu, mais bien présente et calculé. La lame, elle, avait peu aimé le choc, et finit juste par se briser, la peau était plus résistante que prévu, et avoir absorbé le choc l'avait fait éclater, mais avait permis de transmettre cela sur le corps directement du Maître.

    La jeune Russe voulue se redresser, mais impossible de bouger ces bordels de bras, ou les remuer. Mais ses jambes s'activèrent, usant de sa souplesse pour au moins revenir à genoux et ne pas étaler comme une sous-merde.
    Son cache œil tomba après tout cela, et elle ne put même pas le rattraper pour cacher ce qu'elle ne veut pas montrer : la partie manquante sur ce visage, cet œil meurtris. Le mouvement de tête vint s'arranger que ses cheveux ne le montre pas.
    Cette blessure, lui donner envie de vomir, alors qu'elle devrait s'inquiéter de l'état actuel. Surtout qu'elle n'était pas satisfaite de son niveau : mais maintenant, elle savait un peu mieux où se plaçait sur l'échelle de “je suis en danger”. Cela remettait même en question l'idée de son parcours professionnel, ou de se faire des ami(e)s un instant.
    Car si elle, elle est en danger, les autres qui seront autour, aussi.

    Je vous ai touché.Elle toussota, difficilement aussi. Alors, suis-je une élève ?

    Son œil valide sortit d'entre ses cheveux trempés pour voir à nouveau l'homme en face d'elle sur ce tatami, n'attendant plus que la validation de son défi. Consciente, elle était, mais difficilement. Le monde s'évanouissait, mais pas maintenant. Elle tenait, Ioenna voulait sa réponse ! Elle tombera après !
    Après Ioenna, il va parler, il va te dire... Il va dire quelque chose... Peut-être...

    Argh, les côtes sont autant en mauvais état que ça ? Un poumon doit être endommagé... Ah, la douleur est si vivace que ca devient rageant, grisant, qu'importe, c'est chiant. Buah, y'a plus de sons non plus, qui a couper le son ? Ah, elle n'avait pas remarqué, mais elle est retombée sur le sol, l'œil qu'à moitié ouvert...

    Zut, j'ai foiré. C'est tout ce qu'elle su se dire, quand elle tomba net, inconsciente sous le poids de l'après-défi si violent. C'était déjà un miracle, qu'elle s'en sorte aussi bien. Malgré tout, c'est avec un sourire qu'elle était parti pour un moment. Un beau sourire, et un visage tendre et... Étrangement reposée et détendues pour quelqu'un qui venait de mordre la poussière !

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    Dans toute sa fierté propre à elle, la nouvelle venue arrive encore à poser un regard sur le maître du dojo. Malgré ce corps presque brisé, malgré ses douleurs, elle donne l’image même de la pure détermination. La douleur n’est rien face à notre objectif. Les coups ne sont rien face à la finalité qu’on a tant recherchée. La créature marine a même le temps de rire alors qu’elle tente avec tous les efforts du monde de montrer quelque chose qu’aucun élève n’a encore vu…

    Sur sa hanche droite se trouve une plaie très légère et fine où son sang noir coule par petite goutte… Une blessure. Une infime blessure… Nethradath a été touchée dans un dernier essaie totalement désespéré de la créature. Il a bien évidemment remarqué que son arme s’est brisée sur le coup – la lame a voltigé bien plus loin en morceau – mais sa célèbre endurance ne lui a pas montré que son corps a subi le passage de cette dernière. Une entaille qui annonce une victoire ?

    Une victoire qui n’est pas célébrée par un cri de joie, ni part des applaudissements mais bien par de l’inquiétude des élèves vis-à-vis de la nouvelle. Sous un dernier élan elle a pu se mettre à genoux en ne pouvant retenir son cache-œil tomber sur les tatamis ensanglantés. Cet œil manquant ne choque pas le maître des lieux, ni les élèves. Tout le monde a vu bien pire et cette cicatrice bien visible sur son visage est la preuve qu’elle a souffert. Si un jour elle s’oublie, elle pourra toujours se rappeler qui elle est, rien qu’en se regarder à travers un miroir et se dire qu’elle est bien plus forte qu’elle ne l’imagine.

    Est-ce que le professeur lui répond à sa question ? Non. En fait il aurait aimé mais sa priorité vient de changer du tout au tout. Si on entre dans ce dojo, on devient son élève. Si on devient son élève, il devient en quelque sorte sa priorité. Il est sévère et dur mais on ne peut lui retirer une certaine bienveillance qu’il arrive à peine à cacher derrière son visage impassible.

    Alors quand le corps de la créature tombe, il s’approche en posant un regard sur ses disciples.

    « Ses affaires. » Le plus jeune se lève et va les chercher sans avoir besoin qu’on le force.

    Devant le corps de sa future disciple, il s’accroupit et pose un doigt sur son cou afin de ressentir ses battements de cœur. Faible. Beaucoup trop faible. Il ne dit rien de plus et passe ses bras sous la nuque puis les jambes de Ioenna afin de la porter sans aucune difficulté. Le disciple lui rapporte ses affaires et est prêt à le suivre.

    « Continuez entraînement. Ïniark rapporte tenue lui allant. Tu sais où me trouver. »

    Tout le monde sait car tout le monde est passé par là… Rapidement, accompagné de son plus jeune disciple, le maître passe les portes du dojo et entame une course vers… l’hôpital le plus proche ! Pourquoi avoir besoin de voiture quand on peut courir vite ?... Malgré la sérénité qui se lit sur le visage de la créature, il n’oublie pas qu’une minute trop tard peut la faire passer de l’autre côté. Ce qu’il veut éviter maintenant que celle-ci a pu passer le tout premier test !
    Arrivé à l’hôpital c’est à peine si on lui demande qui c’est : ils sont vraiment tous habitués de voir Nethradath… Ce n’est pas la première qu’il ramène un blessé et ça ne sera pas la dernière.

    « Mon Dieu… Qu’est-ce que vous… Rah !… On la prend en charge ! Posez-la sur le brancard ici ! » L’infirmière vient à parler à ses collègues afin de passer le mot, en à peine quelques minutes c’est toute une équipe qui se forme pour aller soigner la jeune créature et procéder à ce qu’on appelle : une intervention d’urgence.

    ***

    Il faudra peut-être de nombreuses heures avant qu’elle ne sorte de la salle d’opération et qu’on l’amène dans une chambre où le maître sera debout, posé contre un mur, l’air de regarder l’extérieur. Inquiet ? Lui ? Pas vraiment. On peut simplement dire qu’il prend soin de ses élèves malgré son envie de détruire ce monde… Ce sont peut-être les seuls qu’il laissera en vie… Ce sont aussi les seuls capables de lui faire enlever cette soif de destructrice qui le ronge.

    Sur l’une des chaises est déposée une tenue… Celle des disciples du dojo d’Ederith.
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    Un maître, des disciples, et une nouvelle rentre dans un Dojo...



    Notre Ondine était étalée sur le tatami, sans vraiment plus rien comprendre ou entendre, son oeil se ferma finalement.

    Dans les méandres de son esprit, apaisé d'un certain côté, elle oubliait la douleur de ce combat, mais la petite réussite qui pourrait l'emmener loin. Dans cette absence, elle ne pouvait qu'avoir des légers stimulis de ce qu'il se passait. Le fait d'être plus légère, de se sentir emmener, quelques parts, le vent sur la douleur, ne sachant plus ce qui était vraiment agréable...
    Ce genre de stimuli, suivit d'un lit, de bruit en arrière-plan, de... Bah, elle ne saurait pas dire. Car après, ce fut encore plus noir et intranchable.

    Dans cet écran noir, se délivre un point blanc. Ioenna est seul, dans cette geôle de Ténèbres, et le point blanc semble être la sortie... Mais pas une lumière, comme une renaissance : c'était le froid glacial de la Russie, qui résonnait là-bas, avec une petite figure d'enfant au milieu.
    La jeune Russe s'approcha alors jusqu'à entrer entièrement dans un désert de neige, où la pauvre enfant est assise en boule au milieu de ce triste décor sans couleur, recouverte par celle-ci. Sa partie gauche du visage est couverte de sang, la partie droite pleure silencieusement en fixant le vide. Ses cheveux rougeâtre gras ne suivent même plus le vent, tellement ils sont collants de saletés.

    Ioenna ne comprend pas trop cette vision nouvelle, qui n'a rien à voir avec un rêve ou la réalité. Mais son réflexe après son long soupir, et de s'approcher de l'enfant avec une douceur infinie, se remémorant les tendres gestes du policier Russe qui l'avait sorti du trou à rat d'Ivan.
    La Dimitri se pencha légèrement, alors que la tempête de neige s'apaisa au même rythme que sa main se tendit vers l'enfant, accompagné d'un tendre sourire aimant et chaleureux.

    “C'est fini. Tout va bien. Tu vas t'en sortir, et devenir une vrai battante.” Répéta t-elle, les mots du policer.

    L'enfant lève la tête vers elle, douteuse, effrayée, ne sachant quoi dire face à l'Ondine... Avant de se jeter sur elle pour une embrassade, et des larmes fortes. Avec une douceur encore plus grand, elle lui rend l'étreinte. Cela ravivait tout son désir de justice et de réussite... Pour sauver les âmes, perdues comme elle, grâce à des interventions musclées, et enfermées et condamnées ceux qui sont terriblement affreux.

    Combattre l'Injustice...

    ---


    Ah, la douleur est là, mais différemment. Sa tête tourbillonne alors que le bruit d'un truc qui ventile-là, lui pète le crâne. Buargh, et la lumière, eurf. Qu'est-ce que c'est que ces conneries de mierda à la con qui ose venir la déranger alors qu'elle dormait !
    Dormait ? Dormir ? Elle n'était pourtant pas allée se coucher.

    Ouvrant avec difficulté son oeil, tâtant avec ses bras endoloris, mais remis les draps, fixant le plafond... Ce n'était clairement pas chez elle. Qu'est-ce qu'elle avait branlé ?!
    Ah oui, un Dojo. C'est vrai... Un Maître, de la baston bien dur... Ah, elle avait dû tomber ? Que dire, son cerveau était trop flou pour encore recoller tous les morceaux, ou même savoir les détails d'auparavant.

    Un médecin semblait parler rapidement avec le Maître.

    “Elle va s'en remettre, mais il faut arrêter ça de maltraiter vos élèves !” Osa t-il dire en soupirant. “Le poumon perforé, les côtes en miettes, les bras disloqués, l'avant-bras droit casser, une cheville en l'air... C'est un miracle qu'elle s'en sorte si bien, avec l'état de l'estomac en vrac ! Celle-ci, faut lui laisser le temps de se refaire, la médecine est géniale, mais ne fait pas de miracle.” Il soupira à nouveau. “Elle a survécu, je ne sais pas comment elle a la volonté que vous aimez bien certes, mais un jour vous allez m'en faire crever sur ma table !”

    Puis il sortit. Ioenna fixa la porte se refermer. L'Hôpital alors ? Foutu, les frais, elle pourra jamais payer ! Bordel, de merde, fais chier, sa moto va devoir encore attendre ! Mais putaiiiin ! Elle râlait dans sa tête en Russe, sans savoir plus, jusqu'à tourner la tête dans l'autre sens.
    Ah... Il était là. Un peu surprise de le voir ici, et la tenue sur une chaise. Ah oui ! Elle avait réussi, c'est vrai. Elle l'avait eu ! Bon, ça vaut bien une opération !

    Alors elle rigola de l'improbabilité avant de se redresser en douleur et se tenant les côtes débilement.

    Ahahaha, Ioenna Dimitri entre dans le Dojo du Maître !

    Puis elle le fixa droit dans ses yeux à lui, son œil pétillant malgré tout ces problèmes et douleurs, plus déterminés que jamais : ne venait-elle pas de promettre à l'enfant meurtri dans son intérieur qu'elle deviendrait la meilleure ? Bien entendu que si. Alors se rappelait qu'elle avait réussi, et survécut à la table derrière, c'était une grande victoire ! Même si bon, le délai de récupération, elle était moins enclin à vouloir le respecter.
    Ne lâchant pas son nouveau Maître des yeux, elle tendit sa main avec toute sa délicatesse ! C'est a dire aucune, avec les calmant et la Morphine, sa politesse n'était pas présente : Juste Ioenna au naturel.

    Ravie de pouvoir être la disciple nouvelle, eheh. Allez votre nom ? Votre espèce aussi ! Z'êtes peu commun, là, avec vos mouvements ! Puis elle rajoute des trucs en Russe. Vraiment, j'vous jure ! Zip zap, tam BAM ! C'était très intéressant.

    Hochant la tête pour elle-même, elle gardait sa main tendue. Sa voix, éreintée par l'opération, sonnait bizarrement, et la douleur aussi l'empêchait de bien profiter, mais la Russe foutait tout ça dans un coin de la tête. La, ce qu'elle voulait, bizarrement, c'était mieux connaître son Professeur. Son identité, qui il était, son parcours, son âge... Bref, la curiosité à l'état pur remonté.
    En plus d'une nette admiration... Il était beaugoss. Bah quoi, il ne faut pas mentir, c'est mal ! Faut bien voir s'il pourrait y avoir comptabilité. Quoi ?! Bah oui, ça reste une jeune femme en pleine fleur de l'âge, à peine 20 ans, bien entendue qu'on s'intéresse à tout à ce moment. M'enfin, il a l'air d'en avoir rien à battre, et lui, il a les yeux tout vide.

    Plutôt que de se sentir outrée de ça, c'était un nouveau challenge dans sa tête : faire surgir une émotion quelconque de ce tas de glace trop puissant ! Lui montrer autre chose ! Pourquoi ? Juste, car elle en avait soudainement envie, il ne faut pas grand-chose pour qu'elle prenne des décisions des fois. Ça reste une jeune têtue de poiscaille Russe, être têtue, c'est une putain de seconde nature !

    Ah, l'idée même que tenter de l'emmener boire après un lourd entraînement ou escalader les plus belles falaises sans magies, faire des concours de courses... Oooh, trop d'idée ! Elle souriait, elle pétillait.
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    « Hm. »

    La prochaine fois cela sera pareil, celle d’après aussi et celle qui suivra la dernière idem. Si la personne crève sur la table c’est qu’il n’a pas eu assez de volonté et de hargne de se battre. Revenir après une telle défaite ne peut qu’endurcir son élève et l’aider à aller de l’avant, lui donner un objectif l’amener à se perfectionner et à éviter que cela se reproduise une nouvelle fois. En tant qu’enseignant il se doit d’apprendre à ses apprentis la dure réalité de la vie : on n’est rien face au monde ! Une erreur et c’est foutu, vous êtes crevé au bord de la route. Il n’y a pas de place au doute, il faut être sûr de soi et de ses capacités. C’est la base même de l’art D’Ederith.

    Lorsque le médecin quitte la pièce – au grand bonheur de Nethra qui en avait vraiment marre de ne pas comprendre tout ce qu’il dit ainsi que de ses sermons – la créature pose un regard neutre sur celle qui se débat dans son lit. Comme ça elle est réveillée ? Elle est même capable de rire dans son état ? Voilà une force de la nature à laquelle il ne s’attendait pas du tout ! Pour chacun des disciples c’était un concours de celui qui va se plaindre le plus fort sans jamais dégoter un seul sourire à leur futur maître. Étrange, n’est-ce pas ? Ce sont ces mêmes élèves qui lui offrent un respect sans aucun détour. Les coups forgent et à force de se taper dessus on ne peut que devenir plus dangereux.

    Si la jeune femelle se redresse pour être un minimum assis, elle ne peut tout de même pas passer au-dessus de ses blessures et de ses multiples lésions dans son corps. Même Nethradath – sans régénération – ne ferait sûrement pas mieux… Pourtant il en a vécu de ces moments-là, en pire. Lorsque la faux est à notre gorge on évite de faire le moindre mouvement au risque de se faire emporter nous aussi dans la mort. Sa voix perce malgré la petite difficulté à parler – après s’être fait intubée elle va prendre du temps pour récupérer une voix bien propre – elle montre un engouement vraiment rare. Un engouement qui apaise le monstre. S’être fait battre à mort et en rire, voire même d’en être fière, ce n’est pas donné à tout le monde. Est-ce qu’il aurait trouvé une réelle successeuse à son art ?
    À vrai dire… Elle manque de magie mais physiquement cette créature est puissante, une erreur et Nethra aurait pu laisser quelques plumes. Elle rivalise sans difficulté – en force – face au premier disciple du dojo. Le vécu. C’est ce qu’elle a. Son vécu et sa volonté.

    Celle-ci lui tend une main avant de lui balancer des questions et de remarques comme un train lancé à pleine vitesse. Il eut une pensée fugace, et même s’il n’arrive pas à trouver le mot, il se la formule ainsi : elle est très active. Voire même hyperactive. Ce sourire, ce punch, ce pep’s, est-ce que cette femme sait vraiment que ça n’atteint pas vraiment Nethradath ? Il s’approche calmement avant de lui serrer la main comme à l’accoutumé humaine – qu’il n’apprécie pas vraiment d’ailleurs. Elle pourra constater qu’il est froid de peau mais heureusement pour lui il ne fait pas durer plus longtemps ce contact.

    « Nethradath. » Dit-il en se reculant, prenant même la peine de poser son dos à un endroit de la pièce où elle n’a pas besoin de se tourner, ni se tordre pour le voir. Il pense à tout !

    « Je suis un Anikavrith. Race éteinte. » Ça, ça veut dire : n’essaye pas d’en chercher d’autres, tu n’as que lui comme dernière preuve de l’existence de cette race guerrière.

    « Tu peux apprendre à faire comme je fais. Avec entraînement. Mais il y a mieux. Là aussi, tu apprendres. » Lui et sa maîtrise de la langue…

    Il met ses mains dans ses poches avant de rajouter d’un ton un peu dur.

    « Ta transe. Tu vas canaliser et utiliser avec ta tête si tu veux dépasser limite... Créature comme toi, ou moi, ne doit pas se laisser envahir, sinon mourir. » Il laisse une seconde de silence, la sondant de son regard sans émotion, avant de rajouter. « Je t’apprendre ça aussi. »

    Il a vu beaucoup trop de frères mourir bêtement car ils se laissaient submerger par leurs émotions, leurs désirs, leur soif de mort… Il ne veut pas qu’un de ses élèves réitère ça devant ses yeux, ou même de loin. Il ne peut se permettre un nouvel échec.
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    La peau de l'Ondine entra alors en contact avec Nethradath. Son œil cligna plusieurs fois, à ce contact peu commun. Une peau froide, qui lui fit poser un million de questions dans son petit crâne. Il se recula, et parler d'une espèce, inexistante.
    La jeune femme se mit alors en réflexion. Une espèce éteinte, la langue difficile... Nah, la langue n'avait rien avoir, c'était surtout le fait qu'il soit “le dernier”. C'était un lourd sous-entendu, de quelqu'un avait un long vécut, la probabilité que celui-ci est fait la guerre devient certaine soudainement, comme une révélation qu'on savait déjà finalement. Mais la confirmation, semble juste la faire sourire : du haut de ses 20 piges, elle doit paraître d'une drôle de manière à la créature qui est devenue son Maître.

    Oh, il s'est placé en face d'elle, ce qui arrache un grand sourire carnassier amusée à l'Ondine. Malgré tout, et le détachement, il semblait être au soin une fois qu'il vous prend sous son aile en tant qu'élève. Une autre preuve ? Elle est ici, dans un lit d'hôpital, elle n'y a sûrement pas apparemment par magie dans ce lieu, on a dû l'emmener. Et y'a que le prof, avec ces pas, qui a dû pouvoir l'a rammené en temps et heure si on peut dire.
    Car la douleur présente, qu'elle met de côté malgré elle par réflexe, lui gueule bien que la mort n'est pas passé si loin. Chaque souffle est douloureux, ses bras engourdis vont avoir du mal à soulever des poids, remarcher correctement avec une cheville plâtrée, c'est compliqué, les côtes démolis, ce sera encore plus long !

    Pour le comment des mortels, il est fort probable que ce soit ignoble... Très ignoble. Mais... Comment dire que la Russe a se vécut que vous ne voulez, juste, vraiment ne pas savoir ? Des choses, qu'elle-même, à peut-être oublier. Sous la pression, et les coups.

    Oh, je veux apprendre ! Sinon j'serais pas venu eheh.Dit-elle, fièrement. “Nethjand... Nethraaid.... Ca va pas être aujourd'hui le prénom, m'sieur, j'suis Russe, mais c'est pas facile votre identité. Et .. Anika... vro.... Vra... Truc ! Sans manque d'respect hein !

    Ajustant seule le coussin pour soutenir son dos, et faciliter une position de respiration, tout en gardant un doux sourire, elle semblait réfléchir à ce qu'il pouvait être, ce que ça signifiait, sa race et l'étendue ! Et l'histoire... Être le dernier, ça fait quoi aussi ?
    C'est impressionnant, un peu effrayant... Être le dernier... C'est étrange.

    Oh, la folie ?Sortit-elle brusquement après un silence. “Ahah, totalement, j'dois contrôler c'te merdier là haut.Et elle toucha son crâne.C'est ma force, mais ma faiblesse tout autant. Eheh, mais j'l'effacerai pas, la mémoire ou les souvenirs... Je dois juste enfin les digérer, comme on dit !

    Elle tapote son ventre avant de grimacer d'un coup. Quel con, elle avait oublié que son estomac n'était clairement pas mieux. Riant de douleur de sa propre connerie, elle ne voulait pas s'attarder sur la gravité. Pourquoi ? Car, étrangement, la mort et la jeune femme étaient amie malgré tout. Bizarre à dire, c'était sa vision étrange de la chose...
    Après avoir réussi à reprendre son souffle, et se remettre en position pour parler, elle ne semblait pas vouloir lâcher le morceau. C'était elle, c'était comme ça.

    Sans pouvoir, en vrai, j'en sais rien !Avoua t-elle en fixant le plafond. J'suis née sans jamais rien savoir, on m'a appris que des trucs qu'on voulait m'apprendre, jamais rien sur les Ondines. J'y connais quedal, a ce que je suis, j's'rai pas étonné de pouvoir faire plus de trucs que respirer sous l'eau et nager vite eheh ! J'pourrais d'être faire speedy gonzales aussi.

    Tapotant son estomac comme pour vouloir l'apaiser, elle vient ensuite toucher son visage meurtri, prenant enfin conscience de l'absence de son cache œil. Ah, ça par contre, elle n'aimait pas, et le soupir s'échappa malgré elle. Bah, si c'était une vieille bête, il avait vu bien pire, donc en réalité, rien à foutre ? Juste qu'elle n'aimait pas c'te marque dégueulasse, simplement. Ce n'était pas mignon, ni rien. Puis bon, ça gâche la vue ! Littéralement.

    Ahahahah !

    Oui, avec sa blague de merde, elle s'était fait rire, avant de se tordre et de se recoucher de douleurs, comme une con, encore. Simplicité, bonjour.

    Faut arrêter de s'attarder sur les trucs qui ralentissent ! La douleur, le passé, ce qui est chiant ou dur. La vie, c'est le mouvement, l'action, la réaction, l'acceptation ! La vie, c'est vivre.

    Se redressant, elle le pointa.

    Et vous, vous ne vivez pas vraiment ! Dit-elle avec un sourire vainqueur.Vous vivez pour transmettre, CEPENDAAAANT z'oubliez la vie en dehors. Z'avez déjà vécut ? Vivre, au sens de vie ! La vie ! Pas la folie, pas la guerre, pas la bastonnade ! Genre... Genre...

    Ah, quoi donner en exemple à quelqu'un qui semble exaspéré de vous voir, vous emportez ? Mais... C'était frustrant. Frustrant de voir quelqu'un si vivant, ne pas l'être. La peau froide, le visage vide, les mots manquants. Entrainement, entraînement : c'était vite compris. Une bête qui ne pouvait se détacher d'une nature ou connerie bidule du genre !
    Ne jugez pas la Russe. Elle veut croire que tout le monde peut exprimer et découvrir autre chose qu'une nature “donnée” par un “biais raciale”. Car sinon, c'est injuste. Et elle n'aime pas l'Injustice.

    Toutefois, elle fatiguait, avec ses conneries, et la drogue médicale de mierda. Quelques mots en Russes lui échappèrent alors qu'elle réfléchissait, avant de hausser les épaules : elle trouvera une prochaine fois une meilleure allusion.

    Nethra, m'sieur, du coup... Pourriez parler d'votre race ?

    Prenant une place plus confortable, plus douce, elle semblait prête pour son “histoire”. Ah bah, tu l'as couché dans le lit d'hôpital, t'assumes complètement Professeur ! Viens raconter à petite Ioenna ce que c'est, l'horreur de la guerre et de ne vivre que pour ça !
    La Russe, le fixe, très envieuse d'apprendre. Pas que le combat, et le contrôle. Mais le savoir, aussi.
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    Il secoue la main alors qu’elle vient de lui déchiqueter son prénom et l’appellation de sa race. Il ne va absolument pas lui en tenir rigueur, ça serait très hypocrite de sa part surtout lui qui a du mal à parler correctement. Ah, oui, il ne comprend pas ce que ça veut dire « russe ». Il a compris qu’elle utilisait parfois un langage qu’il ne comprenait encore moins, c’est peut-être sa race ? À vrai dire, il s’en fout un peu, tant qu’elle sait se battre et a le désir d’évoluer dans l’échelle de puissance, c’est tout ce qui l’importe.

    En se redressant tout en offrant un doux sourire, le chiroptère reste de marbre, lui laissant tout le temps qu’il faut pour se mettre à l’aise. Il a un peu toute la journée… Il a fait ça avec tout le monde car ses nouveaux élèves ont beaucoup de questionnements après s’être fait prendre une branlée monumentale sur les tatamis ! Il est de son devoir d’assouvir un peu leur curiosité sans pour autant abuser… Souvent il se fait chasser par les infirmières qui vont pour faire les soins à ses « victimes », inadmissible. C’est vrai ! Pourquoi il ne peut pas être là pour continuer d’écouter, hein ? Les humains et leurs règles de la pudeur à la con… Chose qu’il ne comprend pas le concept, ce qui n’est vraiment pas étonnant !

    La créature marine s’explique sur sa transe et rien dans son récit ne l’étonne… On ne peut pas être ainsi juste par plaisir, c’est qu’avant cette rencontre nous avons juste vécu des situations qui n’ont pas été marrantes, blessantes, tragiques voire même traumatisantes. Nethra comprend tout à fait cet état d’esprit malheureusement… Même s’il a un cœur d’obsidienne, il n’en reste pas moins « sentimental » lorsque ses congénères se faisaient décimer. Encore aujourd’hui, quand il doit dormir, il cauchemarde sur cette tragédie. Plusieurs siècles sont passés mais les marques perdurent…

    « Je comprends. » Il n’a pas d’autres choses à dire, c’est amplement suffisant et Ioenna n’est pas stupide au point de ne pas saisir pourquoi cette simple réponse.

    Elle annonce par la suite – avec un dialecte aussi peu fourni que celui de notre cher boulet - qu’elle ne connaît rien à sa race… c’est… triste. Est-elle la dernière de sa race ou bien elle n’a jamais eu aucun instructeur, ou parent comme ils aiment les appeler ?

    « Si tu sais pas, faut tout essayer. Ond.. ine… Je pas souvenir de ce race. » Il a beau cherché il n’a aucun souvenir d’avoir été confrontée à elles, peut-être que son peuple les a exterminé en partie ? Peut-être qu’ils se cachaient si bien que même les plus grands pisteurs ne pouvaient rien faire ? Nethradath est un peu largué là-dessus mais il va tout de même essayer de trouver une autre Ondine, avec un peu de chance elle pourra lui apprendre ses capacités raciales ?

    Il remarque que cet œil manquant – lorsqu’elle vient à constater qu’elle n’a plus son cache-œil – est une source de malaise chez la jeune créature. Mais un rire vient à briser ce ressenti avant que celle-ci ne succombe encore à ses bêtises… bah… oui… Elle est brisée de partout, vaut mieux éviter de rire maintenant ! Comme si elle se parle à elle-même, l’Ondine continue sur le « but » de la vie selon sa vision en concluant sur quelque chose de vraiment banal mais totalement vrai : la vie c’est vivre. Encore un concept inconnu pour Nethra…

    MAIS ?! La voilà qu’elle l’accuse de ne pas vivre ! Et à ça il ne peut le nier… Depuis qu’il a perdu son peuple, depuis que la guerre est terminée… Il n’a pour ainsi aucun but, aucune envie.
    Vide… c’est un récipient vide qui attend à ce qu’on le remplisse de ce que cette Ondine a pu décrire de la vie. Il faut lui donner un sens à ses actions, un sens à tout… et c’est d’autant plus dur quand cela fait des siècles qu’on est dans ce cycle infernal de désespoir. Cette femme ne le remet pas en question cependant, il est même exaspéré car elle parle vraiment beaucoup – pour une simple créature revenue d’une presque mort - comparée aux autres !

    Néanmoins contre toute attente elle n’insiste pas et va même correctement se rallonger dans son lit afin d’être plus à l’aise – et moins souffrante. Sa question vient de faire tirer un soupir interne à Nethradath… Pourquoi tout le monde veut connaître sa race ? Ce n’est pas comme s’ils étaient des destructeurs, des voleurs de vie, des monstres. Sa race n’a rien d’intéressant pour quelqu’un ayant un pep’s aussi démesuré qu’elle… Pourtant elle se tient prête à écouter sans couper, semblant même s’être calmée.

    Il est nul en histoire. Nul pour raconter. Pourtant il finit par hausser les épaules, posant son regard au travers de la fenêtre.

    « Je ne vais pas tout dire car certain chose est d’avant. Et certain chose tu dois pas connaître, pour ton bien. »

    Il vaut mieux que sa race guerrière soit oubliée, le temps de faire rappeler durement au monde qu’elle existe et qu’elle est bien plus puissante qu’avant.

    « Parler de race difficile dans ce langage. Nous avoir langue propre à nous, qu’on connaît dès ce que tu appelles nai… na… nassance ?... Pas venir à le vie comme être humain ou autre créatures. Plus fort est le combat, avec beaucoup puissances, plus de chance de faire nassance. Pas parent, pas de reproduction, juste apparaître. Pas avoir changé depuis nassance. Apparaître avec trou comme ça mais pas force-ment au même endroit… »

    Il hausse les épaules avant de recentrer son attention sur la créature, lui montrant ce qu’elle a déjà vu : le trou béant dans sa poitrine.

    « Vivre très longtemps. Race combattant. Fort. Puissant. Eteinte à l’ancien guerre. C’est tout ce que je peux dire. »

    Il ne parlera pas de sa seconde forme ni du pourquoi de sa corne et encore moins de ce qu’étaient leur but à l’époque. Elle ne doit pas savoir. L’ignorance est parfois un meilleur remède que la vérité…
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    Il est vrai qu'il fallait essayer beaucoup de choses. Peut-être voir pour rencontrer d'autres personnes de son espèce grâce au net ? Ça ne devrait pas être trop difficile, mais cela l'effrayait un peu aussi. Quand on vous a jamais appris à être vous-même, ce n'est pas toujours simple : encore plus en créature.
    La peur qu'un jour, un pouvoir surgisse sous un effet d'une sensation trop forte, créant malheureusement un accident... C'est arrivé à bon nombre d'humains porteurs et créatures, qui ne savaient pas trop à quoi s'attendre. Jamais rien de grave, dans ce qu'elle a pu lire malgré tout... Mais bon.

    C'est certain, Ioenna n'est pas la plus sage, surtout sous Morphine où elle ne se retient plus d'être la version choisie d'elle : cette enfant un peu agitée et pleine de vie. D'ailleurs, de voir que Nethra n'en avait pas, lui donner envie de lui en offrir une, le tout était de savoir comment. Bref, il ne réagissait pas à ces dires, comment depuis le début : pénétrer la carapace sera sûrement difficile, surtout qu'encore à ce moment, elle ignore absolument tout !

    Toujours allongé, son oeil vint se poser sur son nouveau mentor, quand il aborde enfin le sujet de lui-même. Des mots simples, et pas trop de blahblah. Il explique, malgré tout, qu'il ne dira pas tout. Il y a sûrement des choses taboues, dans ces histoires, trop dur pour l'humanité actuelle ?
    En tout cas, il fixe la fenêtre, Ioenna se débrouille pour pouvoir mieux le voir et l'écouter sans trop de douleur, très attentive et silencieuse.

    Il explique quelque chose d'assez étonnant : pas le fait qu'il n'est pas le même langage... Mais surtout qu'ils ne naissent pas comme... les humains et autres ? Si on peut dire. Plutôt, a ce qu'on comprend, ils apparaissent ! Cela remontant à un temps de guerre, était-ce dû aux efflux de sang ? Ou sentiment noirâtre et de désespoir ? Impossible à dire : elle n'était pas là.
    Toutefois, cela confirmait l'idée guerrière de cette espèce, qu'il confirma aussi. Mais une mine un peu triste s'afficha sur la Russe.

    Ne naître que pour combattre, tu apparais et tu suis une vie tracée par... par l'instinct peut-être, du coup. Ce trou, représente le manque d'émotions ? Les questions se chevauchaient un peu plus dans son esprit, qui devenait toutefois de plus en plus embrumé. Clignant plusieurs fois des yeux, celle-ci pencha la tête sur le côté un instant.
    Ils ne grandissent pas, ne changent pas, mais vivent longtemps. Mmmh, tout ce qu'elle arrive à savoir, c'est qu'elle veut lui montrer autre chose que la guerre et le combat alors. Car s'il "apparaît" de cette manière, en pleine guerre, bien sûre qu'il ne doit pas savoir vivre : en plus, c'est le dernier...
    Ce n'était pas acceptable pour notre féru de justice... Et la Justice veut qu'il apprenne autre chose, et qu'un jour, il puisse sourire ou vivre d'autres émotions. Qui sait ce qu'il doit endurer chaque jour, contre lui-même ? Si son état non-émotionnel était juste, car il ne peut plus rien faire comme l'instinct dirait ? Ah, elle en savait rien. Mais le désir de l'emmener monter de hautes montagnes, découvrir des paysages, lui apprendre des choses de la "vie" autant que possible... Cela devenait un pari à se faire pour notre Rouge.

    Le surplus gagnant, serait de lui ouvrir une porte au cœur, pour qu'il se plonge dans les flux émotionnels et cette magie que ce sont les divers sentiments existants. Qu'il cesse de faire l'ermite professeur, et juste... Profite d'une belle récompense réelle : la vie.

    Ah, réfléchir la fatiguait encore plus, elle était déjà tellement K.O ! Frottant son œil de fatigue, toutefois, elle prit légèrement la parole, calmement.

    "J'peux pas trop imaginer vraiment la difficulté, ou non, d'votre vie. Mais c'est passionant. Toutefois, j'vous le dis... J'compte bien apprendre, et en même temps, vous apprendre ! Vous montrez, dans des yeux autres, tout ce qu'il y a. Z'êtes t'être vieux... Mais faut vous guider sur un chemin que vous ignorer totalement ! Puis si j'arrive à décrocher un sourire du Professeur sexy, beau et surpuissant, ce sera une sublime victoire."

    L'honnêteté ne faisait plus trop attention : il ne faut pas mentir. Malgré sa froideur, son trou, le fait qu'il n'est probablement pas vraiment de genre ; qu'importe. Il était beau, il avait un charme particulier que la Russe appréciait. Même sa peau froide, finalement, était agréable. Son regard, si verdoyant, ressemblait plus à des pierres précieuses. Nah, Nethra, dans sa froideur, avait quelque chose, en plus d'avoir un corps à faire baver plus d'une nana, voir homme. D'envie, de jalousie, qu'importe.
    Ce n'était pas de l'amour, ne vous méprenez pas. Ioenna apprécie les bonnes choses, les belles choses. Et il en fait partie. Oh, si elle aurait pu se le faire, peut-être que oui : mais non. C'était son Professeur, et actuellement, le seul objectif était de parfaire son entraînement tout en l'entrainant dans une danse de vie, et non de mort.

    Doucement, elle semblait tomber dans le sommeil en s'excusant vaguement de ne pas pouvoir continuer à discuter. Assurant qu'elle viendra s'inscrire une fois sortie de ce lit miteux... Alors que Morphée vient l'attraper sans trop prévenir, l'épuisement reprenant le dessus, et les doses faisant effet leurs effets. Aussi, car la Russe avait cessé de se battre contre cela, et accepter qu'elle dût maintenant se poser : ainsi, au plus vite, elle retrouvera son professeur et futurs compagnons d'aventures.
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    Il y a sûrement ce moment où cette jeune créature comprend ce qui se trouve en face d’elle. Comme tous les autres, ils l’ont tous ressenti. C’est un être vide et sans but qui a une puissance démesurée. C’est comme donner à un homme la capacité de tuer tous ses ennemis d’un coup, la première fois c’est amusant, la seconde aussi mais les prochaines on se sent tellement seul lorsqu’on remarque que nous avons laissé tout le monde derrière.

    Derrière Nethradath ne se trouve personne, juste un tas de cadavres dévoilant ses horribles péchés mais aussi sa triste et lourde solitude. Car parmi ces morts se trouvent les siens. Ceux qu’il a laissé derrière mourir. Ceux qu’il n’a pas pu sauver. Ceux qu’il ne pourra sûrement plus jamais regarder en face. Sa race ne croit pas en un paradis, ou un enfer, néanmoins Nethra se dit que s’ils peuvent le voir d’où ils sont, ils auront sûrement honte. Comment cette race si fière, si forte, si terrifiante s’est retrouvée à l’état d’agneau dans une cours de lapin ?

    Mais peuvent-ils encore se dire ça après avoir remarqué qu’il n’est qu’une ombre ? Le chiroptère ne vole plus. Il ne se bat plus. Il respire car il doit. Il essaye de trouver un sens à sa vie car il doit. Il entraîne car il ne doit pas sombrer plus que maintenant. Derrière sa force se cache un trou béant de solitude similaire à celui qu’il a sur sa poitrine. Est-ce que tout ça l’Ondine l’a remarqué ? Peut-être que oui. Peut-être que non.

    Cela…
    … n’a aucune importance…
    Se dit-il en la voyant perdre en éclat autant dans sa voix que dans son regard dû à sa triple dose de morphine. Alors qu’elle lui dit clairement qu’elle va tout faire pour lui faire décrocher un sourire, Nethradath ferme doucement les yeux.
    Qu’est-ce qu’un sourire ? Qu’est-ce que cela apporte ? Pourquoi tout le monde s’entête à vouloir faire cette moue ridicule ? Qu’est-ce qu’ils ressentent ? Pourquoi cette chose si simple permet sans le vouloir de communiquer ? Il ne comprend pas… Il pense qu’il ne comprendra jamais. Pourtant sa race sait rire, pleurer, émettre de la joie ! Mais tout ceci… c’était il y a bien longtemps.

    Lorsqu’il ouvre ses yeux émeraude sans vie c’est pour voir une Ioenna dormir à poings fermés.

    « Tu es bien trop jeune pour comprendre… »

    Il s’avance vers la porte avant de s’arrêter, tournant un dernier regard vers sa nouvelle élève.

    « Dors petit créature. Venerith grith delüth zrerth*… »

    Il ne laissera dans cette pièce que la tenue qui appartient désormais à l’Ondine mais peut-être, aussi, une part de sa présence ?

    * traduit « Dors tant que tu le peux encore ». En brut cela peut se dire « Dors tant que possible »
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