Cher Riku,
J’ai présentement bien besoin d’une bonne tête comme la vôtre – pour citer Louis XI. Rassurez-vous : contrairement à celle de Saint-Pol, elle restera sur vos épaules ! Je souhaite simplement faire avec vous un petit point sur votre passage lundi dernier et vous faire une proposition. Si vous êtes disponible, rendez-vous ce samedi à 20h au Grand Colbert dans le centre-ville. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à m’écrire vos disponibilités.
Bien cordialement,
Thomaïs Chrysomallos
J’ai présentement bien besoin d’une bonne tête comme la vôtre – pour citer Louis XI. Rassurez-vous : contrairement à celle de Saint-Pol, elle restera sur vos épaules ! Je souhaite simplement faire avec vous un petit point sur votre passage lundi dernier et vous faire une proposition. Si vous êtes disponible, rendez-vous ce samedi à 20h au Grand Colbert dans le centre-ville. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à m’écrire vos disponibilités.
Bien cordialement,
Thomaïs Chrysomallos
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J’ai pris ma plus belle plume pour envoyer ce mail en ce chaud mercredi après-midi. L’avant-veille, Riku Kazama – un professeur d’Histoire et de géographie – était venu nous présenter son livre de vulgarisation historique : La technologie du temps de la Seconde Guerre Mondiale. Un ouvrage donnant à voir pour le grand public un point de l’Histoire méconnu des béotiens. Si dans mon cas, j’ai abandonné tout espoir de démocratiser la culture pour la plèbe, je n’en suis que plus respectueuse envers ceux qui en ont encore la patience. Si ce n’est plus ma guerre, c’est toujours celles de certains autres. Notre brave Riku est de ce bois-là. Un homme alliant une curiosité intellectuelle et un flegme japonais. En d’autres termes, il a un énorme bâton planté dans l’arrière train. Toutefois, il me fut fort sympathique et très intéressant. Logique : j’apprécie toujours ceux qui apprécient l’Histoire.
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Le jour de mon rendez-vous avec Riku est arrivé. Pour l’occasion, j’ai enfilé un tailleur blanc avec la jupe assortie. Le tout épouse parfaitement mes formes que l’on ne rate guère avec pareil décolleté. En accessoire, je pose une broche en or à l’effigie d’une tête de bélier au niveau de mon cœur. J’enfile mes slippers dorés, j’attrape mon sac à main et je file. Il ne me faut que quelques battements d’ailes pour atteindre le Grand Colbert. Une petite brasserie chic à la française où l’on peut aussi bien prendre un apéritif que manger. Dans une cascade d'or, je fais disparaitre mes ailes. Comme je suis un peu à l’avance, je commande un verre de rosé. Puis, je précise que je serai bientôt rejoint.
En attendant le brave homme, je regarde les villas à louer en Turquie pour mes prochaines vacances. Le serveur revient avec mon verre et quelques petits gâteaux apéritifs. J’en grignote quelque uns en attendant, mais je n’ai pas à patienter bien longtemps. Dans un sourire, je fais un signe de main à Riku. Petit signe pour vous inviter à ma table. « Bonjour ! Contente de vous revoir ! » Grand sourire. Le serveur ne tardera sans doute pas à revenir et nous allons pouvoir commencer à causer business !
En attendant le brave homme, je regarde les villas à louer en Turquie pour mes prochaines vacances. Le serveur revient avec mon verre et quelques petits gâteaux apéritifs. J’en grignote quelque uns en attendant, mais je n’ai pas à patienter bien longtemps. Dans un sourire, je fais un signe de main à Riku. Petit signe pour vous inviter à ma table. « Bonjour ! Contente de vous revoir ! » Grand sourire. Le serveur ne tardera sans doute pas à revenir et nous allons pouvoir commencer à causer business !